ONE-SHOT JDR

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ONE-SHOT JDR, jeux de rôles proposés gratuitement chaque mois par Alexandre Guillemaud en paternariat avec les associations toulousaines ou à domicile.

jeudi 24 mai 2018

SECRET SECOND WORLD WAR Campagne Désert Mission Pharaon

SECRET SECOND WORLD WAR

Campagne Désert

Mission Pharaon



Après avoir visité les ruines de la cité sans nom au sud d'Uruk, nos héros fuient en catimini Istanbul pour le
Caire: la ville pharaonique et son nid d'espions.
Alors que les troupes britanniques repoussent Mussolini jusqu’à la frontière libyenne et entrent en Éthiopie
à partir du Kenya, Rommel, alias le renard du désert, dirige l'Afrikakorps et avance sur Tripoli.
L’État-major égyptien d'Ali Mahir Pacha et d'Anouar el Sadate associés aux frères musulmans, les Aigles
de Khéops, déclenchent une vague d'attentats au nom d'une Égypte Libre et s'apprêtent à déclencher une
guerre sainte.
Entre l'Afrikakorps et les Aigles de Khéops que réserve l'Afrique du Nord à nos membres du SOE?
C'est la question que se pose l’État-major britannique en la personne du Colonel Archibald Wavell lorsqu’il
les envoie au Centre Opérations Spéciales basé dans les murs d'une gazette locale (Good Time Charlie).
Alors que des caisses d'armement leur étaient réquisitionnées pour des raisons militaires dans les hangars de
l'aéroport situé dans le district d'Héliopolis, nos héros visionnent des clichés du site archéologiques autour du
Temple d'Abydos.
Pourquoi Abydos me diriez-vous? Lors des fouilles d'Uruk, les dalles recouvertes d'écritures cunéiformes
babylonniennes, hébraïques et hiéroglyphiques faisaient référence aux guerres antiques allant de la
Mésopotamie aux Royaumes de Koush et de Sabba en passant par l’Égypte. Si l'armée égyptienne ne s'était
pas déplacée pour secourir les hébreux envahis par les Hittites, une arme osirienne apportée par un prêtre
urae leur avait été confiée par Scorpion 1er pour vaincre le chthonien Dagon et se venger de la destruction
du Temple de Salomon par Gilgamesh. Sans nul doute, Abydos devrait détenir la tombe de Scorpion 1er à
moins que le Temple d'Osiris ne les renseigne sur cette arme. Pour chance, l'Ordre de Thulé n'en n'avait pas
connaissance puisque nos héros avaient découvert scellé à la hâte le Temple de Pazuzu.
Certes, ils pouvaient suivre aussi la piste de l'arme confiée ensuite à la Reine de Sabbat. Mais ils ont préféré
rejoindre le Temple d'Osiris dirigé par Imhotep pour le compte de Sethi 1er .Du point de vue religieux,
Abydos est le principal lieu de culte d'Osiris, le plus populaire des dieux funéraires. Selon le mythe, le dieu
a été dépecé par son frère Seth et les prêtres du temple se sont vus confiés sa réincarnation en Sokar par sa
soeur et épouse Isis. Si Abydos n'est égalée que par Héliopolis, la ville de Rê, le dieu solaire, et si son
importance administrative et économique provinciale est inférieure aux prestigieuses Thèbes et Memphis, sa
vocation religieuse permettant le passage vers l'éternité fait du Temple le principal accès vers l'au-delà. Selon
le Livre des Morts, les Dieux égyptiens s'imaginaient arriver à Abydos afin de traverser les portails de Geb,
le dieu de la terre. Arrivés dans le monde souterrain d'Apophis, ils seraient rendus capable d’accéder au ciel
étoilé par-delà les épreuves de Maât. En passant par Abydos, le Dieu défunt s'attend à connaître une bonne
destinée post-mortem, la paix dans le coeur, et de se voir réincarné dans un meilleur corps à l'instar d'Osiris
devenu Sokar grâce à l'architecte de la vie sur Terre, le grand médecin prêtre nécromant, Imhotep.
Alors que les clichés ne dévoilaient aucune activité autour de la ville ensablée, nos héros furent invités à une
soirée mondaine. C'est ainsi qu'ils furent assis à la même table que deux femmes accompagnant le
Commandant Max Mallowan et le Conservateur du Musée du Caire, le Pr Curtis Mathies, auprès
duquel le célèbre archéologue Docteur Jones Junior alias Indiana Jones s'est vu remettre un papyrus lors
d'une brève apparition.
Si les tables enfumées s'arrosaient de champagne, de cocktails et d'alcools forts dans une ambiance jazzy, la
soirée fut subitement interrompue par des explosions aux quatre coins du centre-ville.
Manifestement les attentats de l'Ordre de Khéops apeuraient les colonialistes occidentaux. Et s'ils ne
cherchaient pas à recouvrir la liberté, comme ils le prétendent, mais à déstabiliser la région au profit de
l'Axe. Les civils européens influents pourraient demander leur évacuation ainsi que le retrait des troupes
alliées voire exiger la paix avec l'Italie et l'Allemagne.
De retour au Palace Hôtel, Lodge Angeline et Alix Yin Fu se concertèrent sur le programme du lendemain
alors que les garçons Quatermain, Devlin et O'Connell finissaient la nuit au bar. Le pilote polonais BJ, quant
à lui, fut missionné de rejoindre l'aéroport militaire pour un vol de nuit.
Logée pendant deux jours aux frais du service psychiatrique de l’hôpital de campagne géré par une garnison
australienne au sein du plateau de Gizeh, Hill rejoignit dès sa sortie l’embarcadère où nos héros, ayant choisi
une croisière sur le Nil, préparaient leur appareillage.
Pendant ce temps Alix et Angeline se rendaient en taxi au Musée du Caire. À leur arrivée, elles trouvèrent la
porte ouverte mais personne ne leur répondit. Elles ne visitèrent aucune des grandes sales d'exposition et ne
fouillèrent encore moins les soixante mille objets de toutes sortes, statues, statuettes, bas-reliefs, peintures
murales, stèles, fausses portes, vases, armes, outils, sarcophages, momies qui s'entassaient dans les caves, les débarras et les combles du musée des antiquités. Au contraire, elles se dirigèrent directement vers le bureau du conservateur où elles découvrirent son cadavre encore chaud assis dans son fauteuil, l'écouteur du
téléphone dans une main. À la première vue il venait d'être abattu d'une balle en plein coeur. Cependant Elles
n'eurent pas le temps d'investiguer les lieux. Apparemment la police sonnait à la porte d'entrée. Ni une ni
deux, elles prirent le même chemin ensanglanté que le meurtrier en piétinant ses traces et en laissant leurs
empreintes sur le rebord de la fenêtre. Peu discrètes, leurs fuites furent sans suite. Rapidement encerclées,
elles n'opposèrent pas de résistance aux policiers égyptiens.
Menottées, ils les firent monter, non pas sans ménagement, dans une voiture de patrouille. Écoutant les
conversations des policiers arabes, Lodge en déduit qu'elles avaient été interpellées suite à une dénonciation
anonyme. À moins que ce ne fût un complot orchestré par les frères musulmans, elles ne pouvaient que
supposer le témoignage d'un voisin de la place Tahrir ou de la victime voire le piège du meurtrier qui avait
lui-même contacté la police. Il n'y a que ce dernier raisonnement qui expliquait la rare efficacité des autorités
locales.
Incarcérées, les filles furent jetées manu militari dans l'une des cellules du sous-sol du commissariat où
patientait un homme vêtu d'un taït blanc. Alors que l'individu ignorait la présence des femmes, l'officier en
charge de leur dossier demanda à ce qu'il fût libéré à la condition de ne plus haranguer la foule comme de ne
plus insulter ses hommes puisqu'ils prient le même Dieu et que cela était offensant au nom du prophète,
surtout de la part d'un imam de la mosquée Al-Azhar. Examinant attentivement le religieux, Lodge vit qu'il
portait autour du cou un scarabée en or et que ses babouches laissaient des traces de sang alors que son taït
n'était parsemé d'une poudre noire qu'au niveau des manches. Assurément, pour elle, il s'agissait d'un frère
musulman de l'ordre de Khéops qui avait certainement assassiné le Conservateur du Musée. Était-ce pour le
papyrus remis à Indiana Jones la veille au soir?
Pourtant les scarabées commémoratifs sont liés à Amenhotep III et non à Sethi 1er. Ce pharaon est connu
pour avoir mené l’Égypte au paroxysme de sa puissance. Son règne est une période de paix, de prospérité et de splendeur artistique sans précédent. Si diplomatiquement il a épousé la soeur du roi de Babylone
Kadashman-Enlil Ier pour maintenir l'équilibre des forces dans la région, il en négligea tout autant Tiyi la
préférée du nome de Minou (Foudre de Min). Véritable Reine d’Égypte donnant naissance au futur roi
solaire Akhénaton, la prêtresse de Min (Dieu de la fertilité) envenima la situation et se vengea de la kassite
au nom d'Apophis. Ce pharaon réprima aussi une révolte dynastique au sein du Royaume de Koush. Or les
dynastes noirs de ce même royaume régnèrent pendant cent ans sur l’Égypte afin d'assouvir la vengeance des représailles passées. À quel cercle ce fanatique était-il lié?
Quand bien même l'imam fut raccompagné à la sortie, le commissariat subissait un violent assaut. Par leur
courage les policiers ripostèrent et aucun des assaillants ne put envahir les bureaux ni libérer les prisonniers.
L'imam fut accueilli dans le véhicule des assaillants. Les mitrailles ne firent que des dégâts matériels.
Alerté par le Centre des Opérations Spéciales, le Commandant Max Mallowan vint demander la
désincarcération des agents Lodge et Yin Fu. Libérées, les filles furent conduites à l’embarcadère.
Alors que les trois piliers du bar cuvaient leur ivresse sur le pont du Steam Ship Soudan et que les filles
relataient leurs péripéties au muséum du Caire, les rives du Nil défilaient lentement au bruit rotatif des roues
à aubes. Lors de la première escale, le pilote pris le plaisir de relater la liste des personnalités dont
l'archéologue Max Mallowan et son épouse Agatha Christie. Après plusieurs jours de croisière, le petit
caboteur fluvial les emmena jusqu'à Assiout sans difficulté aucune.
Assiout était anciennement appelée Lycopolis par les Grecs et Siâout par les anciens égyptiens, en référence
au dieu qui y était honoré, Oupouaout (Anubis), représenté sous la forme d'un canidé génétiquement
apparenté au loup gris (canis lupus en latin, lycos ou Lukos en grec) et protecteur des cités. De sa situation
au centre d’une vaste plaine très fertile, elle était le point de départ des routes de caravanes conduisant aux
oasis et aux temples.
À la nuit tombée, l'air frais et humide venant du fleuve enveloppait les épines des buissons, les roseaux et les
cimes des palmiers. Sitôt la passerelle bâchée, les passagers quittèrent le caboteur à l'exception d'Alix et le
jeune timonier égyptien. Sur le bord des rives du fleuve quelques maisons regroupées autour d'un puits et une
mosquée composent le village de pêcheurs, d’agriculteurs, d’artisans et de marchands. Les maisons des plus
humbles sont faites de murs de briques crues structurées avec des colonnes de roseaux liés. Les briques sont
fabriquées avec la boue récoltée sur les rives du Nil, de la paille et de l'eau. Ces constructions en torchis sont
compatibles avec le climat sec du pays. Les demeures des notables sont plus luxueuses et plus grandes, avec
un étage. Au rez-de-chaussée les pièces sont destinées à l’approvisionnement, les salles de réception et de
séjour; à l'étage, les chambres avec leurs salles de bain sont meublées de manière raffinée. Les pièces de vie
des hommes sont séparées de celles des enfants et des femmes. Près du quai, le dôme de la kouba dévoilait
la présence parmi les palmiers d'une petite mosquée.
Habitué des lieux, le commandant du caboteur présenta ses clients au cadi du bled qui accepta leur présence
après la remise d'un bakchich. Si les préceptes du Coran prônent l'accueil et la tolérance envers les
monothéistes non musulmans au nom de la dhimma, l'hospitalité, qui figure parmi les vertus de l'islam, a un
coût pour ces peuples nomades sédentarisés. Ainsi nos héros furent répartis dans différentes maisonnées du
hameau après l’icha (prière du soir).
Si les dattes et le lait permirent aux hommes de patienter, les femmes leur servirent différents mezzés. Le
repas prit fin avec de délicieuses pâtisseries orientales arrosées de thé à la menthe.
Alors que tout le monde dormait, dans un demi-sommeil, O'Connell fut interpellé par l'hululement bizarre
d'une chouette africaine. Silencieusement et discrètement Rick s'éclipsa de la demeure du Cadi. Ainsi il
retrouva au niveau de la mosquée son Medjaÿ et ami Ardeth Bay. Ce dernier lui expliqua que son peuple a
fourni au cours des siècles de nombreux auxiliaires à l'armée égyptienne depuis Pépi 1er. Et si au temps des
pharaons leur rôle était de protéger les routes marchandes nubiennes des attaques du Royaume de Kouch,
Farouk 1er leur demandait de protéger le condominium anglo-égyptien sur le Soudan en préparant avec les
Arbegnotch éthiopiens d’Hailé Sélassié une campagne en Érythrée contre les troupes d'Afrique Orientale
Italienne (AOI) du général Guglielmo Nasi assistés des indigènes nègres askaris et des mutawakkilites de
Amir al-Mumenin al-Mutawakkil 'Ala Allah Rab ul-Alamin Imam Yahya ben al-Mansur Bi'llah
Muhammad Hamid ed-Din, connu en tant qu'Imam empereur Ottoman du Yémen. Ardeth lui promit son
aide tant que son aigle survolerait la région. Interrogé sur les activités du Cadi, le medjaÿ l'invita à être
prudent avec cet individu. Les membres de l'ordre de Khéops sont partout. Mais aucun medjaÿ ne peut être
l'un d'entre eux.
Au petit matin, nos héros furent alertés par les crachotements du moteur d'un avion à hélice. Apparemment le
Percival Q-6 Proctor tombait en panne sèche. À la manière de le voir atterrir sur un terrain impraticable,
tout le monde en conclu qu'il s'agissait du polonais BJ. Sans explication ce dernier rejoignit le groupe. Le
Cadi leur avait promit un mode de transport local. Six chameaux d’Arabie leur permettraient de rejoindre par le désert, à 180 kilomètres environ, en trois jours, le site archéologique d'Abydos. Les chameaux des
Touaregs sont de la meilleure espèce; ils peuvent rester de trois à sept jours sans boire, et deux jours sans
manger; leur vitesse est supérieure à celle des chevaux, et ils obéissent avec intelligence à la voix du khabir,
le guide de la caravane.
Après quelques jours sous un soleil relativement chaud et des nuits froides à la belle étoile, la petite troupe
arrivait à Abydos. Du haut de leur plateau, ils surplombaient le Temple de Séthi 1er . Dédié à la
réincarnation d'Osiris le temple aux façades colorées hiéroglyphes était entouré de hautes colonnes et
surmonté d'un sphinx. Les marches de son promontoire menaient par un chemin bordé de sphinx jusqu'à des
obélisques. Le Temple était surmonté d'un grand sphinx juste au-dessus d'une grande porte et encadré d'une
statue monumentale de Sokar brandissant sa masse de guerre quauhololli et d'un grand Anubis en position
allongée sur une base représentant le tombeau d'Osiris.
Leur guide les avisa de la venue d'une monstrueuse tempête de sable. Il les laissa choir en entraînant avec lui
leurs montures. Allah ne voulait semble-t-il pas qu'ils visitent le Temple des anciens rois. Aucun nuage à
l'horizon, le ciel était clair et pur.
Abandonnés avec leur équipement, nos héros dévalèrent la pente jusqu’au fond de la vallée. Traversant le lit
d'une ancienne rivière, ils atteignirent la grande entrée obstruée par un lourde porte en pierre. Alors qu'ils
cherchaient une ouverture les épais nuages d'une énorme tempête de sable survint à l'horizon. Elle semblait
venir effectivement sur eux. Une seule alternative pour lui survivre: déchiffrer les hiéroglyphes pour ouvrir la
porte monumentale. Et s'il le faut, la dynamite.
Alors qu'ils se dispersèrent pour traduire les textes gravés sur les faces des obélisques, il fut découvert une
dalle ronde à la verticale du sphinx. Découpée en 5 plateaux, elle fut perçue comme étant un mécanisme
d'ouverture. Les hiéroglyphes qui y étaient gravés semblaient répondre à l’Énigme du sphinx inscrite sur le
linteau en pierre au-dessus de la porte d’entrée:
«Quel être, pourvu d’une seule voix, a d’abord quatre jambes le matin, puis deux jambes le midi, et trois
jambes le soir?» Réponse: Homme!
Se plaçant dans l'ordre des lettres sur les plateaux correspondant, nos héros furent soudainement enveloppés
d'une aura cristalline bleutée.
La seconde d'après, ils se retrouvaient dans une grande salle carrée entourée des mêmes colonnes, qu'en son
centre était creusé un bassin rectangulaire surmonté deux petites pyramides, en métal doré et gravées de
scènes égyptiennes, adjacentes à une grande et une plus petite porte dont les encadrements étaient finement
sculptés de hiéroglyphes. Les colonnes entourant le péristyle servaient de châssis à de semblables baies vitrées donnant sur l'espace. Les visiteurs furent ébahis d'admirer leur planète bleue depuis une orbite basse.
Ils se surprirent de comprendre qu'ils avaient été téléportés à bord d'un vaisseau spatial extraterrestre en
conflit avec un autre vaisseau de guerre en tenant compte des bordées de faisceaux lumineux successives et
des dégâts réciproquement subis.



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