ONE-SHOT JDR

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ONE-SHOT JDR, jeux de rôles proposés gratuitement chaque mois par Alexandre Guillemaud en paternariat avec les associations toulousaines ou à domicile.

jeudi 24 mai 2018

Secret Second World War Campagne Désert Missions Babylone

Secret Second World War

Campagne Désert

Mission Babylone

Je profite de cet article pour exprimer mon désarroi dans le manque de mise à jour de ce blog.
En effet, depuis mon accident en septembre 2017, je n'ai pas eu l'occasion d'écrire les articles et pendant plusieurs mois One Shot Jdr n'a pas pu proposé de séances de jeu de rôles tactique.
Enfin, il m'a été plus facile et opportun de faire des photos des parties depuis mon téléphone ainsi que de les exporter sur l'application intégrée de mon compte Facebook. 

https://www.facebook.com/oneshotjdralextoulouse/

 

MISSION BABYLONE


Istanbul, Mercredi 22 Janvier 1941.

Qu’il s'agisse de l’Érythrée, de la Somalie ou de l’Éthiopie, les colonies italiennes dirigées par Amédée II de Savoie, duc d’Aoste, gouverneur général de l’Afrique orientale italienne et vice-roi d’Éthiopie, deviennent une menace pour l’Empire Britanique. En effet Mussolini bloque ainsi les convois de ravitaillement le long de la Mer Rouge jusqu’au Canal de Suez.
Dans un contexte d'offensives italiennes en Libye comme en Tunisie, vous embarquez depuis Athènes pour le Moyen-Orient. Si certains sont montés à bord du Djebel Amilah sous une fausse identité en tant que membres de l'équipage, d'autres profitent d'une agréable cabine en tant que passager. Ainsi, pendant la traversée, vous remarquez d’une part que le cargo était initialement immatriculé sous le nom du Karaboudjan et, d’autre part, que de mystérieux messages sont envoyés aux messieurs Rachid Ali et Ismeth Hakan.
Au détroit du Bosphore, le navire est arraisonné par une navette. Outre la main mise sur l'épée courbe de Miss Lodge, fort heureusement pour nos héros, l'inspection menée par le Commissariat maritime tient plus du bakchich que d'un réel contrôle des cargaisons et des cabines. Descendus à terre, vous êtes harcelés par les enfants des rues d'Istanbul.
Attendus dans les hauteurs de la ville vous avez rendez-vous à la Basilique Sainte-Sophie avec Skarberk Krystina et devant l'obélisque de la mosquée bleue avec Rachid Ali.
Apparemment sous le couvert d'activités culturelles réalisées par la Deutsche Orient-Gesellschaft (DOG) d'Ernst Heinrich, la section archéologique de l'Ordre de Thulé mène des fouilles au Moyen-Orient. Vos différents entretiens supposent que ni la restauration de la basilique Sainte-sophie par Ali et Ismeth ni la cartographie de la fameuse Babylone par Helmut von Steinholdt ne sont une fin en soit. En vérité les membres du Soleil Noir recherchent une statuette du démon Pazuzu cité dans le codex médiéval Sanguis Draconis Primus (Primera Sangre à comprendre les annotations en hébreux du Grand Inquisiteur Nicolas Eymeric) dont la situation géographique semble inscrite à l'encre sympathique citronnée sur la page
déchirée d'un codex bysantin et codifiée sous des symbôles astrologiques d'un volumen grec édicté sous Alexandre Le Grand.
Renseignés par Krystina vous vous rendez compte que des médailles ont été dérobées et que certains d'entre vous se sont fait piégés en dévoilant leur véritable identité comme leur appartenance au SOE. Vous apprenez ainsi que si Rachid Ali est un allié, ce n'est pas le cas d' Ismeth et de sa belle soeur antiquaire Hakan Zehra Nazan. Si Ismeth est un membre supposé des services secrets turcs à la solde des allemands, Zehra et son mari Abdul seraient liés aux trafics d'antiquités transportées à bord du Karabudjan.
Au lieu d'aller dormir au Pera Palas Oteli situé dans le district de Beyoglu, vous décidez de subtiliser un camion de l'hôpital Galata et de voler une partie de la cargaison du cargo sous une pluie de tirs de mitrailleuse. Munis de trois caisses d'armes et d'oeuvres d'art antiques, vous vous présentez à la villa Hakan.

...

Istanbul, Jeudi 23 Janvier 1941.
Cachés dans une ruelle sombre de la ville basse, les membres du SOE ouvrirent les trois caisses récupérées aux docks. Au premier abord elles comprenaient de la drogue, des pointes de pilums romains et des miniatures de deux statues contemporaines de Rodin classifiées comme des oeuvres d’art antiques.
Par une fouille minutieuse, des doubles fonds ont été découverts dans lesquels étaient entreposés des explosifs derniers cris, une petite tablette recouverte d'une écriture cunéiforme ainsi qu'une statuette d'un humanoïde reptilien enveloppée dans un papier d'emballage illustré d'un homme poisson.
Après une rapide analyse, les pièces découvertes s'avèrent être d'origine sumérienne. Transportées à bord d'un cargo battant pavillon grec elles font nul doute l'objet d'un trafic pour des collections privées. Si le destinataire est connu sous le nom de HAKAN Antiquités, les membres du SOE en ignorent la provenance.
Invités pour des motifs différents, plus tôt dans la journée, Rick O'conneil et Mary Hill arrivaient par leurs propres moyens à Istambul.
Contacté au Palace Hôtel, Rick fut accompagné par un chauffeur un peu rustre à la villa Hakan. Reçu par son hôte, il fut convié à étudier une carte du XVI éme siècle. À la loupe il l'identifia comme celle de Piri Reis découverte en 1929 lors de la restauration du palais de Topkapi à Istanbul. Elle est attribuée à l'amiral et cartographe ottoman Piri Reis qui l'aurait tracée en 1513. Dessinée sur une peau de gazelle, elle représente un planisphère global dont les annotations arabes commentent les sites archéologiques détaillés de cités antiques.
Accompagné de son mari et de son enfant, Mary termine une croisière en Mer Égée par un petit port de pêcheur à l'abri des autorités portuaires. En bétaillère ils visitèrent les marchés aux bestiaux de la ville basse avant de se présenter à l'entrée touristique de la basilique Sainte Sophie transformée en Musée depuis la présidence de Mustafa Kemal Ataturk en 1934 et dont la restauration a été confiée au Byzantine Institute of America sous la direction de Rachid Ali et Hakan Ismeth.
C'est, accompagnée du Conservateur en chef, qu'elle visita l'édifice avant d'être interrompue par Ismeth. Interrogée sur la politique de laïcisation du pays et la promotion de l'universalisme occidental, elle ne voulu pas intervenir sur la question de décrocher les grands panneaux circulaires portant le nom d'Allah, de Mahomet et des califes au profit de l'héritage iconographique des mosaïques chrétiennes. Elle apprit cependant que la polémique de cette restauration était menée par une organisation transnationale islamique « les Frères Musulmans » dont le bras armé formait la 13e division SS Handžar sous la direction du Grand Mufti de Jérusalem Mohammed Amin al-Husseini.
En cette nuit du 10 muharram 1360 alors que certains sont en deuil d'autres musulmans fêtent l'Achôurâ. Invités au banquet Mary retrouve Rick à la villa Hakan. Après cette journée de jeûne, les convives s'installent autour des tables dressées sous les arcades de la galerie. Le riad s'organise autour du patio comprenant la piscine centrale et les allées du jardin.
De part et d'autre du péristyle les hommes et les femmes se font face. À l'exception de quelques convives à la mode occidentale la majorité des femmes sont voilées et les hommes sont vêtus traditionnellement. Si le restaurateur Ismeth et sa femme antiquaire Zhera sont les hôtes de la soirée, le commissaire au port Missak Manouckian est une autorité ottomane très affable autant qu'il est entreprenant avec les femmes occidentales contrairement au Prince Perse Mohammed-Hassan.
Rappelez-vous le commissaire au port avait fermé les yeux sur le trafic d’oeuvres d'art en contre partie d'un
bakchich et que ces mêmes caisses étaient certainement destinées à des antiquaires peu scrupuleux ou des
collectionneurs privés. A en croire les journaux internationaux. Quant à Mohammed-Hassan, il s'agit de cet ancien chah de Zanzibar qui, placé sur le trône par les prussiens au siècle précédent, se vit politiquement contraint d’abandonner le protectorat depuis l'entrée en guerre des Britanniques.
Danseuses et musiciens enthousiasmèrent les convives. Repu par le bon repas de fête, Rick O'conneil gagna sa chambre. Mary Hill rassurée par une nounou que son enfant dormait rejoignit la couche de son époux. Mais ni l'un ni l'autre n'entendirent le petit sifflement d'un gaz soporifique diffusé à travers une grille d'aération. Leur manque de vigilance permit à des assassins de les agresser. Malgré une lutte acharnée Rick ne put se défaire de trois assaillants. Inconsciente Mary fut enlevée alors que son mari était massacré à coup de gourdin et son bébé étouffé.
Quelques heures plus tard, les autres membres du SOE arrivèrent dans le quartier des villas. Sean arrêta le camion le long du mur de la villa Haskan afin qu’Angelina et Alix puissent investir discrètement les lieux. James Lee gara le véhicule au coin de la rue. Vêtu d'un uniforme allemand BJ se positionna au volant du bahut afin de surveiller le quartier, de garantir la sécurité du groupe depuis l'extérieur et d'alerter ses camarades de toute intervention militaire des forces locales.
Quand bien même la fête fut terminée, ils trouvèrent la villa trop calme. Les convives comme les hôtes avaient quitté la demeure. Les chambres comme les salons ont été visités et fouillés bien avant eux. Ceux qui avaient mis à sac la villa et avaient fait fuir ou avaient enlevé les fêtards, ont laissé derrière eux les cadavres d'un homme et de son enfant. Seule une photographie déchirée des membres du SOE a été découverte. Les visages de Rick O'conneil et de Mary Hill y étaient rayés.
Contrairement à la photographie, Rick et Mary n'étaient pas morts. En effet, madame Hill se réveilla dans la nuit.
La lampe de la tente l'éblouissait alors même qu'un homme portant un chèche s'approchait d'elle avec une seringue. Refusant la piqûre elle essaya de se débattre en vain. Des sangles en cuir l'immobilisaient les chevilles et les poignets. Puis un voile noir l'endormi.
De son côté Rick entendit au-dessus de lui des voix. Un mélange d'arabe et d'allemand le sorti de sa douloureuse léthargie. Il se trouvait enfermé dans une caisse en bois renforcée de fer. A l'entremisure des planches du sable volait dans ses yeux. Il pensait être enterré vivant. Avec nul autre vêtement que son caleçon et un « Marcel », il essaya en vain de défaire ses liens et son bâillon. Un tuyau fut glissé. De son embout sorti un gaz soporifique.
Ayant pris soin d'incendier la villa, les autres membres du SOE se précipitèrent vers l’aérodrome privé des Hakan.
Si au bout de la piste semblait les attendre un junker, l'aérodrome était surveillé par un garde en « faction ». À l'extérieur du poste de garde un soldat de la Waffen-SS musulmane somnolait tout en écoutant la musique arabe à la radio. Il fut aisé pour nos héros de le maîtriser. Si certains fouillaient la cahute, d'autres le torturaient. Torturé, dans un dernier râle, l'homme finit par pointer la position des fouilles archéologiques allemandes au Sud de Bagdad à Erekh. Pendant ce temps BJ empruntait le Junker.
Le vol dura quelques heures. Le junker survola l'Euphrate et le Tigre. En panne de kérosène les trois moteurs du junker arrêtèrent leurs hélices. Planant au-dessus des oasis du Warka BJ aperçu une caravane. Ainsi il décida d’atterrir à proximité. Ayant survécu à l'atterrissage polonais nos héros furent accueillis par des marchands arabes alertés par l'explosion de sables à quelques dunes de leur campement. Après marchandage, bien qu'il fût question d'échanger les femmes, ils purent acheter trois chameaux d’arabie pour rejoindre l'ancienne cité mésopotamienne d'Uruk connue sous le nom d'Erekh dans la Bible.
À dos de dromadaires, ils atteignirent à la nuit tombée le camp de fouilles. À première vue le campement se
résumait à deux tentes dressées entre les ruines d'une tour et d'un temple, l'un et l'autre ceinturés par un mur. Pour toute défense il était entouré d’une enceinte grillagée surmonté d'un fil barbelé et d'un mur en ruine. À son entrée un poste de garde gérait une barrière et un projecteur antiaérien. En son centre un treuil surplombait la bouche béante d'un puits. Attendant la faveur de la nuit, ils se décidèrent à ramper le long de la piste d'envol au lieu de contourner les grillages ou d'enjamber le mur en adobe voire de se présenter aux barrières sous l'apparence de paisibles marchands ou de se faufiler entre la tour en ruine et le poste de garde. Ainsi leur approche fut plus longue et plus lente. Mais personne ne les attendaient du côté des tentes.
Alors que certains des membres du SOE ne purent se retenir de lever la tête la plupart d'entre eux rampaient
discrètement. Ils fussent ainsi détectés par un garde inspectant l'intégrité des barbelés. Alertées, les unités SS du campement déployèrent deux postes de mitrailleuses. Positionné en soutien, BJ observait par sa lunette de visée le déploiement de l'une d'entre elles. Ajustant sa visée il élimina patiemment le tireur puis le ravitailleur, laissant ainsi le champ libre aux autres membres du groupe. Sean, quant à lui, escalada le temple en ruine et pris position en son sommet. Dominant ainsi tout le campement il jeta des cocktails Molotov sur la tente dédiée aux fouilles. Les unités allemandes ripostèrent et blessèrent quelques-uns du groupe d'assaut.
Réveillés par les échanges de tirs, Rick manifesta sa présence depuis sa caisse et Mary Margareth attrapa une lame lui permettant ainsi de se défaire de ses sangles. Heureusement Mary n'eut pas été prisonnière sous la tente en flammes. De cette dernière s'extirpèrent deux dirigeants nazis. L'un d'eux était une grande femme blonde et l'autre un officier SS. À leurs ordres répondirent deux soldats. Ils pénétrèrent ainsi sous la toile brûlante. Telle une torche humaine un seul des deux en sorti tenant à bout de bras une lourde caisse en bois. Mortellement brûlé il s'effondra aux pieds des deux dirigeants nazis. Ceux-ci portèrent à deux la dite caisse alors qu'un sergent maître-chien démarrait la voiture. Entre temps, les gardes de l'entrée principale prenaient possession du camion surmonté d'une mitrailleuse. Un cocktail molotov irlandais et quelques tirs eurent raison d'eux. Le camion prit feu et explosa.
Libérée, Mary se jeta comme une démente sur les tireurs de la seconde mitrailleuse déployée en batterie. Veuve et mère vengeresse elle en castra un. Alix, quant à elle, la protégea par quelques tirs bien ajustés sur deux autres ennemis. Soudainement la caisse sortie des flammes tomba à terre. Par des tirs précis Sean élimina l'officier et blessa la blondasse. Ainsi les assaillants investirent le camp. Mais une nouvelle fois le maître-chien leur échappa.
Enfin en possession des fouilles, nos héros firent prisonnière la blonde archéologue mortellement blessée dans le bas du dos, identifièrent l'officier SS et chevalier de l'Ordre de Thulé Helmut von Steinholdt et extirpèrent de sa tombe le prisonnier O'conneil.
Libéré, Rick s'associa à Sean pour explorer le Temple. Apparemment un simple mortier reliait des pierres mal-ajustées.
Cela semblait avoir été fait à la hâte, dans la précipitation. Si une masse eut été efficace mais long, ils
optèrent pour une méthode plus radicale et dévastatrice : la dynamite. L'explosion fit trembler l'édifice. Par le trou béant, ils pénétrèrent avec deux lampes de la tente encore debout. Leurs faisceaux balayèrent les inscriptions à l'intérieur des 4 niches et la statue placée au centre du tétragone tracé sur le sol. La statue représente un être hybride de type humanoïde à la tête de reptile aux yeux globuleux, recouvert d'écailles et aux membres griffus. Il est représenté avec un pénis en érection qui se termine par une tête de serpent, et sa queue est celle d'un scorpion. Il dispose de quatre ailes membraneuses. Son aspect est menaçant : une bouche montre ses crocs, sa main droite est levée en préparation d’un coup. Chacune des niches renferme un panneau mural gravé d'un texte différent répété en sumérien, en hébreux et en grec. Alors que Rick en prenait succinctement connaissance une espèce de voile huileux noir envahit la pièce. Il ne s'agissait pas d'un gaz. Il émanait une sorte d'intelligence animale. N'osant plus bouger nos deux héros restaient comme figés et s'interrogeaient sur la présence. Comme ils ne semblaient être une quelconque menace, cette dernière s'échappa par le passage et s'enfuit dans la nuit noire. Qu’avaient-ils libéré ?
Pendant ce temps Lodge, Quatermain, Hill et Yin Fu étaient descendus par le treuil dans le puits ouvert par les nazis. Alors que Rick et Sean les y rejoignirent, ils découvrirent une vaste salle recouverte de dalles vertes émeraude et d'inscriptions en électrum. Les inscriptions suivaient le contour d'un immense cercle dont le centre se composait d'un carré. Apparemment ceux qui avaient réalisé la salle aimaient les formes géométriques. Les mathématiques ne sont-elles pas un langage universel ? Alors que Quatermain était le dernier membre du SOE a quitté le carré, celui-ci s'ouvrit et un sablier constitué de cristal et d'électrum s'érigea en son lieu et place.
Alors qu'un son cristallin fit vibrer les tympans des héros, un champ magnétique fit léviter le sablier à quelques mètres du sol. Ce dernier bascula à l'horizontal. Deux lumières scintillantes sortirent de ses extrémités. Dans un mouvement rotatif en accélération constante elles tournèrent au-dessus des têtes des spectateurs. Leur course semblait suivre le périple du cercle d'électrum tracé au sol. Le sablier était lui-même en rotation sur son axe transversal. Ayant atteint une fréquence de vibration et une vitesse de rotation suffisantes les globes cristallins émirent un signal holographique.
L'hologramme visionné semble être un enregistrement. Un personnage humain vêtu comme un prêtre et maniant un bâton de cérémonie surmonté d'un cristal rayonnant apparaît. Il eut l'air menaçant et criard. Il se trouvait dans une pièce ronde illuminée par les lumières clignotantes d'une multitude de consoles devant lesquelles des êtres humanoïdes au cerveau démesuré et au visage reptilien étaient affairés. Les images comportaient des sous-titres en langues antiques. Sont identifiés le sumérien, l’hébreu et le grec. Apparemment il est question d'un ultimatum qui aurait expiré. Les peuples parlant ces différentes langues auraient refusés leur soumission et se seraient révoltés contre les prêtres Oris officiant en tant qu'archontes pour les Dieux-Rois Annunakis. En représailles, leurs cités feraient l'objet d'une terrible sentence : la destruction totale. Survinrent alors les images de l'amassement de nuages noirs au-dessus de plusieurs villes antiques. Il s'agirait des cités de civilisations aujourd’hui disparues.
Les archéologues reconnurent Akrptiri la ville minoenne avec le palais de Cnossos sur l'ile principale dépeinte par Platon comme étant l'Atlantide. Du ciel sombre un rayon créa une caldeira qui atteignit la chambre magmatique d'un volcan endormi. Outre l'explosion pyroclastique dont les cendres volcaniques et les nuées ardentes se répandirent au-delà de l'actuel archipel de Santorin. La vague d'un immense tsunami parcouru l'ensemble des côtes antiques connues. Mycènes , ou la cité d'Electrum s'écroula dans un immense tremblement de terre.
Vint ensuite le tour des cités jumelles de Sodome et Gomorrhe. « Alors l'Éternel fit tomber sur Sodome et sur Gomorrhe une pluie de soufre et de feu ; ce fut l'Éternel lui-même qui envoya du ciel ce fléau. Il détruisit ces villes et toute la plaine, et tous les habitants de ces villes. » (Genèse 19).
Suivirent des images de la destruction de la fameuse tour de Babel et des jardins enfumés de la merveilleuse
Babylone. Enfin, la cité des mille piliers de la région d'Ubar, Iram, fut ensevelie sous un immense vent de sable mugissant et furieux. Alors que l'archonte-mage s'avançait des spectateurs, l'enregistrement s'interrompit brusquement. Les lumières scintillantes réintégrèrent les globes cristallins du sablier. La rotation de ce dernier diminua jusqu’à se stabiliser à la verticale de l'ouverture carrée. Il descendit dans le sol. Dès qu'il fut recouvert par une dalle vert émeraude, les murs latéraux s'ébranlèrent. À la force des bras nos héros furent hissés les uns après les autres au moyen du treuil afin de ne pas finir aplatis comme des crêpes. Il a fallu un rien pour que la polonaise Krystina ne fusse pas récupérée saine et sauve.
De la caisse ils purent récupérer un fragment non brûlé de la carte de Piri Reis trouvée lors de la restauration du palais de Topkapi ainsi qu'une tablette mésopotamienne. Seule la partie centrale de la carte avait pu être préservée des flammes du cocktail molotov. La tablette ne comportait pas d'écriture cunéiforme mais une scène gravée dans l'argile. À en croire la traduction de Miss Lodge, il s'agirait de l'arrivée des Annunakis et de la présentation de leurs émissaires Igigis (hébreu) ou Oris (grec) ou Pazuzu (sumérien) auprès du héros chtonien Gilgamesh. En référence aux tablettes cunéiformes trouvés traitant de comptabilité par Adam Falkenstein lors des fouilles d’Uruk en 1931 et qui sont conservées au Muséum de Berlin, Lodge essaya de traduire les textes du Temple.
Les deux premiers relatent les Épopées d'Atrahasis et de Gilgamesh lors du Déluge. L’un étant devenu immortel pour avoir survécu grâce au vol du sceptre de l'ingéniosité et l’autre est nommé Dagon l'Ancien en tant que juge des Enfers. Dans l'Épopée d'Atrahasis les Annunakis vivaient dans l'oisiveté et étaient vénérés par les Oris jusqu’à ce que du fait de cette inégalité les esclaves se soulevèrent et décidèrent de cesser leur travail dans les mines. Les grands dieux, furieux, s'étaient réunis. Pour résoudre le problème, ils créèrent l'Homme : celui-ci serait semblable aux dieux, sauf qu'il ne serait pas immortel; les hommes travailleraient et les Oris les vénéreraient. L’Homme fut conçu avec de l'argile, de manière à pouvoir le façonner, argile à laquelle on ajouta le sang du dieu. Les hommes exécutèrent leur tâche à la perfection, mais ils sont cependant très gênants pour les dieux maintenant tous oisifs, puisqu’ils ne peuvent plus trouver de repos dans le vacarme que font les hommes, d’autant plus que ces derniers ne cessent de se multiplier et que leur nombre croît sans cesse.
Pour résoudre ce nouveau problème, Baal-Marduk (Akkadien, Enlil en grec ou Utu en sumérien) qui avait créé les Hommes envoya d'abord de terribles épidémies, puis la famine pour décimer ses serviteurs. Mais un sage au nom d'Atrahasis l'Ancien (Wsjr C'tan en hébreux ou σιρις en grec) le nécromancien vint prévenir les Hommes. Enlil décida d'en finir une fois pour toutes avec les humains en déclenchant le Déluge. Atrahasis brandit son sceptre pour faire barrage et fit venir une arche dans laquelle l'Humanité put s’enfuir vers les champs de Canaan (hébreux ou les champs Élysées en grec ou Les champs d'Ialou (Sokhet Ialou ) voire māt kinaahnu en Akkadien ).
La seconde épopée présente Gilgamesh, roi tyrannique d'Uruk. Il est dur et intransigeant envers ses sujets. À la demande de Inananna, un nécromancien créa un être d'argile identique à Gilgamesh. Les deux personnages se rencontrent en duel mais aucun des deux ne gagne. Quand le déluge vint l'être d'argile mourut, Gilgamesh partit à la recherche du secret de l’immortalité.
Cela l'amène sur l'île de Samos où vit l'immortel Ut-napishtim, survivant du Déluge, qui lui apprend qu'il ne pourra jamais obtenir la vie éternelle. Toutefois il lui révèle l’existence d’une plante de jouvence. À peine Gilgamesh a-t-il pu se procurer la plante qu’il se la fait dérober par un serpent. Celui-ci lui enseigne qu’il n’est pas dans la nature de l’Homme d’être immortel. Néanmoins, comme Gilgamesh s'est plus soucié de sa propre existence que de celle de son peuple, il le nomma juge des Enfers pour les siens.
Le troisième texte parlerait de la vengeance de Nabuchodonosor. Apparemment Jébus, la cité de David, aurait été épargnée pour avoir signé un pacte avec la Reine de Saba. Les Summériens la considèrent comme un sylphe, sorte de djinn ailé à la tête de serpent. Le texte hébraïque la nomma en tant que le démon Lilith. Le héros Gilgamesh ne l'aurait-il pas fait fuir dans le désert jusqu’à Jérusalem? Ainsi le roi de babylonien qui avait érigé les jardins et la tour de Babel aurait combattu les traites d’Israël. Ces derniers auraient demandé l'aide pharaonique d'Abydos et des Falashas de Saba. Au souvenir de l'Exode et des dix plaies, aucune armée ne vint d’Égypte. Profitant de cette absence de soutien Nabuchodonosor aurait envahi Canaan, détruit le temple de Salomon et fait déporter le peuple juif de Juda en son royaume de Nod. Est-ce pour cela que Babylone fut attaquée ?
Le quatrième et dernier texte parlait de Gilgamesh le Dagon et de l'Arche.
« Les Philistins prirent l’arche de Dieu, et ils la transportèrent d’Ében Ézer à Ashdod. Après s’être emparés de l’arche de Dieu, les Philistins la firent entrer dans la maison de Dagon et la placèrent à côté de Dagon. Le
lendemain, les Ashdodiens, qui s’étaient levés de bon matin, trouvèrent Dagon étendu la face contre terre, devant l’arche de l’Éternel. Ils prirent Dagon, et le remirent à sa place. Le lendemain encore, s’étant levés de bon matin, ils trouvèrent Dagon étendu la face contre terre, devant l’arche de l’Éternel; la tête de Dagon et ses deux mains étaient abattues sur le seuil, et il ne lui restait que le tronc. C’est pourquoi jusqu’à ce jour, les prêtres de Dagon et tous ceux qui entrent dans la maison de Dagon à Ashdod ne marchent point sur le seuil. »
Dieu principal des philistins, Dagon est représenté comme un roi sumérien à la queue de poisson. Considéré comme un « Grand Ancien » il est un dieu poisson maléfique dans le texte hébraïque puisque les Philistins sont avec les Sumériens les principaux ennemis du peuple hébreu et de la reine de Saba. Le texte évoque donc une arme divine Uraei (Ur râ ei, feu du roi soleil) abandonnée par un prêtre nécronthyr (nécromancien de Tyr) pour être volée dans le Temple de Salomon par ses alliés Philistins et rapportée dans le palais de Dagon en terre de Nod. Or le Dagon caïnite est le dieu des enfers qui séquestre ses ennemis. L'arme serait utilisée par un homme-scorpion, un assassin de Selk, pour Râ ou Utu (Shamash en Akkadien) le Dieu du soleil justicier. L'arme serait ensuite léguée à la reine d'Aksoum au sein du royaume de Saba.
Sans autre moyen de transport, les membres du SOE quittèrent la cité sans nom à dos de chameaux d’arabie. À eux désormais de décider quelle sera leur prochaine destination. Longeront-ils les rives de la Mer rouge pour rejoindre l’Éthiopie italienne ? Voleront-ils vers l’Égypte britannique ?
Fin du rapport…


 Quelques photos de la séance :




 


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