SECRET SECOND WOLRD WAR
MISSION 2 Krisprolls
La France et le Royaume-Uni avaient
tous deux signé par le passé des traités d’assistance
militaire avec la Pologne et de ce fait, deux jours après
le début de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, le 1er
septembre 1939, les deux pays déclaraient la guerre à cette
dernière. Toutefois, aucun d’entre eux n’entreprit d’ouvrir un
front à l’Ouest, et aucune confrontation d’envergure n’eut
lieu entre les deux parties durant plusieurs mois.
Les alliés étaient
réticents à s'engager immédiatement et massivement dans un nouveau
conflit terrestre sur le continent européen, pensant qu'il s'agirait
alors d'une réédition de la Première Guerre mondiale, qu'aucune
des parties ne souhaiteraient recommencer.
La stratégie d'un blocus
afin d'affaiblir indirectement l'Allemagne en réponse à l'invasion
de la Pologne sembla plus opportune. L'industrie allemande était
fortement dépendante des importations de minerai de fer
provenant des régions minières au nord de la Suède, et une grande
partie de ce minerai était expédié en Allemagne par le port
norvégien de Narvik. Le contrôle de la côte norvégienne
permettrait ainsi de resserrer le blocus autour de l'Allemagne.
En octobre 1939,
le chef de la Kriegsmarine allemande, le grand-amiral Erich
Raeder, discuta avec Hitler des dangers causés par la présence
éventuelle de bases anglaises en Norvège et la possibilité pour
l'Allemagne de se saisir de ces bases avant que le Royaume-Uni ne
soit en mesure de le faire. La Marine appuyait sur le fait que
l'occupation de la Norvège permettrait le contrôle des espaces
maritimes attenants et qu'elle pourrait servir de base de départ
pour de futures opérations contre l'Angleterre.
Vers fin novembre
1939, Winston Churchill, en tant que nouveau membre du British
War Cabinet, proposa de miner les eaux norvégiennes. Cela forcerait
les convois de minerai à venir naviguer dans les eaux
internationales de la mer du Nord, où la Royal Navy était en mesure
de leur barrer la route. Toutefois, sa proposition fut repoussée par
Neville Chamberlain et Lord Halifax, du fait de leur crainte d’une
réaction négative des pays encore neutres en les encourageant à
s'allier avec l'Allemagne.
Après le déclenchement
de la guerre d'Hiver entre l'Union soviétique et la Finlande
en novembre 1939, la situation diplomatique fut changée.
En janvier 1940,
le Royaume-Uni et la France commencèrent sérieusement à envisager
d'aider la Finlande. Leur plan consistait en l'envoi d'une
force, devant débarquer à Narvik, au nord de la Norvège, puis
traverser la Suède jusqu'à la Finlande. Évidemment, ce plan leur
aurait permis par là même d'occuper les gisements de fer en Suède
et de se procurer en Norvège auprès de Norsk
Hydro les
stocks de oxyde de
deutérium demandées en février 1940 par les chercheurs
Joliot-Curie et Kowarski. En effet ces deux savants ne possèdent que
quelques grammes d'eau lourde indispensable en grande quantité pour
jouer le rôle de « ralentisseur » dans l'expérience qu'ils ont
mise au point.
Le
14 février 1940,
le destroyer britannique HMS Cossack
aborda le navire de transport allemand Altmark
dans les eaux territoriales norvégiennes, violant ainsi la
neutralité de la Norvège, libérant 300 marins britanniques
prisonniers à bord, ce qui constituait également une violation de
la neutralité norvégienne de la part des Allemands. Le Altmark
aurait dû les relâcher dès qu'il entrait en territoire neutre.
Hitler considéra cet incident comme une preuve claire de la volonté
britannique de violer la neutralité norvégienne, ce qui le décida
encore davantage à mettre son plan à exécution.
Avril 1940 Opération WESERUBUNG
Préalable
à l’opération Weserübung
le 7
avril,
même si la région fut la cible du mauvais temps, la couvrant d’un
épais brouillard et rendant la mer grosse, ce qui incommoda les
différents convois, les premiers vaisseaux allemands appareillèrent
le 7 avril 1940 pour percer le blocus allié. Toutefois, le temps
vint en aide aux Allemands, leur fournissant un rideau de protection
pour leur flotte. Bien que le mauvais temps rendit les opérations de
reconnaissance difficiles, les deux groupes allemands furent
découverts à 170 kilomètres au sud du cap Lindeness (la zone la
plus au sud de la Norvège) peu après 08h00 par des patrouilles de
la RAF, qui les identifièrent comme étant composés d’un croiseur
et de six destroyers. Une escadre de bombardiers fut envoyée à leur
poursuite et les trouva 125 kilomètres plus au nord que lors du
contact précédent. Aucun dégât ne fut infligé lors de l’attaque,
mais les forces allemandes furent réévaluées à un croiseur de
bataille, deux croiseurs et dix destroyers. De fait des règles
strictes alors en application concernant le silence radio, les
bombardiers ne purent en rendre compte avant 17h30.
Tandis
qu’un destroyer britannique commençait à mouiller les premières
mines dans les eaux norvégiennes (l’opération Wilfred),
la flotte nazie longeait les fjords. Apprenant ces mouvements
allemands, l’Amirauté britannique en vint à la conclusion que les
Allemands tentaient de forcer le blocus que les Alliés imposaient à
l’Allemagne, et comptaient utiliser leurs flottes pour couper les
voies commerciales de l’Atlantique. L’amiral Sir Charles Forbes,
commandant en chef de la Home Fleet, en fut informé et appareilla à
20h15 afin de les intercepter. Les deux camps n’étant pas
réellement conscients de l’importance des agissements de l’autre,
tous deux poursuivirent la marche de leurs plans respectifs.
Le
Renown
arriva au Vestfjord tard dans la nuit et prit position près de
l'entrée du fjord tandis que les destroyers procédaient aux
opérations de mouillage des mines. Pendant ce temps, les Allemands
faisaient appareiller le reste de leurs forces d'invasion. Le premier
contact direct entre les deux adversaires eut lieu le lendemain matin
sans qu'il n'ait été du ressort de la volonté de quiconque.
Vers 8h00 du matin du 8 avril Le Glowworm,
en route pour rejoindre le Renown, sortit de l'épais
brouillard sur l'arrière du destroyer allemand Z 11 Bernd von
Arnim puis du Z 18 Hans Lüdemann,. Il s'ensuivit
immédiatement une escarmouche et les deux destroyers prirent la
fuite, appelant à la rescousse. L'Admiral Hipper répondit
rapidement à cet appel à l'aide et endommagea rapidement le
Glowworm. Trop ralenti pour pouvoir distancer le puissant
croiseur lourd allemand, le Glowworm tenta alors de
l'éperonner. Le Glowworm occasionna des dommages
significatifs au Hipper sur son tribord, et le Glowworm
fut quant à lui détruit par une salve à bout portant tirée juste
après. Durant son combat, le Glowworm rompit le silence radio
et informa l'Amirauté de sa situation. Bien que le destroyer n'eût
pas le temps d'achever sa transmission, cela était suffisant pour
que l'Amirauté sache que le Glowworm avait été aux prises
avec un gros navire allemand, que des coups avaient été tirés et
que le contact ne pouvait plus être rétabli avec le destroyer. En
réponse, l'Amirauté ordonna au Renown et à son unique
navire d'escorte (les deux autres ayant été se ravitailler en port
ami) d'abandonner leur position dans le Vestfjord et de se diriger
vers la dernière position connue du Glowworm.
À 10h45,
les huit autres destroyers chargés du mouillage des mines reçurent
à leur tour l'ordre de s'y rendre.
À midi, le sous-marin polonais ORP Orzeł
rencontra et coula le transport de troupes allemand Rio de Janeiro
dans le Skagerrak. Parmi les débris furent découverts les corps de
soldats allemands en uniforme ainsi que de multiples fournitures
militaires. Bien que l'Orzeł ait rapporté cet incident à
l'Amirauté, celle-ci était trop préoccupée par la situation du
Glowworm et son assaillant allemand pour y accorder plus
d'importance dans le flot d'informations qui lui parvenait. La
plupart des soldats allemands naufragés furent recueillis à bord de
bateaux de pêche norvégiens, et il ressortait de leur
interrogatoire qu'ils étaient destinés à protéger Bergen des
Alliés. Cette information fut transmise à Oslo où le Parlement
norvégien, le Storting, n'y prêta pas grand intérêt, jugeant que
cela relevait de l'ignorance des soldats, et ne prit d'autre mesure
que d'alerter les garde-côtes.
À 14h00, l'Amirauté reçut l'information
selon laquelle la reconnaissance aérienne avait localisé un groupe
de navires allemands à une grande distance de Trondheim, direction
ouest nord-ouest, cap à l'Ouest. Cela renforçait la thèse soutenue
par l'Amirauté d'une tentative de rupture du blocus par les
Allemands, et la Home Fleet changea de cap, passant du nord-est au
nord-ouest avec à nouveau l'espoir de les intercepter. Par ailleurs,
Churchill annula le plan R4 et ordonna aux quatre croiseurs
transporteurs de troupe de désembarquer leur chargement et d'aller
se joindre à la Home Fleet. En réalité, les bâtiments allemands,
c'est-à-dire la Gruppe 2, en étaient seulement à faire des cercles
afin de n'atteindre leur cible, Trondheim, qu'à l'heure dite.
Cette nuit-là, après avoir pris connaissance du
grand nombre de rapports mentionnant la présence de vaisseaux
allemands au sud de la Norvège, Charles Forbes commença à douter
de la validité de l'hypothèse d'une tentative de rupture du blocus,
et donna l'ordre à la Home Fleet de mettre cap au Sud en direction
du Skagerrak. Il ordonna également au HMS Repulse, ainsi
qu'à un autre croiseur et plusieurs destroyers, de faire quant à
eux route vers le Nord afin de rejoindre le Renown.
À 23h00, au moment où Forbes venait juste
d'être informé de l'incident du Orzeł, la Gruppe 5 fut approchée
par le patrouilleur norvégien Pol III à l'entrée du fjord
d'Oslo. Le Pol III envoya rapidement un message d'alarme aux
batteries côtières de Rauøy (sur l'île de Rauøy) et ouvrit le
feu sur le contre-torpilleurs Albatros au moyen de son unique
canon, peu avant d'entrer en collision avec ce dernier. L'Albatros
et deux autres unités répondirent à coups de canons antiaériens,
tuant le commandant et mettant le bateau en feu. Le Groupe 5
poursuivit son chemin dans le fjord et passa les batteries côtières
avancées sans incident. Plusieurs petits bateaux allemands se
séparèrent alors du groupe afin de capturer les fortifications
ainsi tournées, ainsi que Horten. Cette activité ne passa pas
inaperçue, et bientôt les rapports atteignirent Oslo, provoquant
une réunion nocturne au Storting vers minuit. Durant celle-ci,
l'assemblée décida de procéder à une mobilisation partielle (avec
ordres délivrés par la poste) et une instruction selon laquelle les
vaisseaux britanniques et français ne devaient pas être attaqués.
À peu près à ce moment-là, plus au Nord, le
Renown se repliait sur le Vestfjord après avoir atteint la
dernière position connue du Glowworm, sans y avoir rien
trouvé. La mer grosse avait obligé Whitworth à naviguer plus au
nord que nécessaire et l'avait isolé de ses destroyers lorsqu'il
fit la rencontre du Scharnhorst et du Gneisenau. Le
Renown engagea le combat avec les deux croiseurs de bataille
et durant le court combat, le Gneisenau eut ses systèmes de
réglage de tir endommagés, l'obligeant lui et le Scharnhorst
à fuir plus au Nord. Le Renown tenta la poursuite, mais à
04h00 il perdit le contact visuel du fait du mauvais temps.
Le
9 avril,
l'invasion allemande était en marche. L’opération
Weserübung
visait le Danemark et la Norvège. Aux petites heures l'Allemagne
envahissait le Danemark et la Norvège, opération menée ouvertement
comme une manœuvre préventive allant à l'encontre d'une possible
occupation planifiée et ouvertement discutée de ces deux pays par
une force franco-britannique. Juste avant l'arrivée de leurs
troupes, des envoyés allemands informèrent les gouvernements des
deux pays que la Wehrmacht devait venir « protéger la
neutralité de leurs pays contre l'agression franco-britannique ».
Ce motif servit de prétexte à une invasion militaire de ces deux
pays car « l'agression franco-britannique » n'a, dans les
faits, jamais eu lieu.
Stratégiquement
parlant, le Danemark ne revêtait pas une grande importance
aux yeux des Allemands, hormis comme base de départ pour leurs
opérations ultérieures en Norvège, ainsi qu’évidemment comme
pays frontalier de l'Allemagne qui devait être contrôlé d'une
manière ou d'une autre. Petit et relativement plat, le pays
constituait un terrain idéal pour les opérations militaires
allemandes, et la petite armée danoise n'avait que peu d'espoir en
cas de résistance armée.
Néanmoins,
le 9
avril à 5h10,
quelques troupes danoises engagèrent le combat avec les Allemands,
ce qui leur occasionna quelques dizaines de victimes.
Après
qu'un millier d'hommes eurent débarqué dans le port de Copenhague,
un détachement de la garde royale engagea le combat avec les
assaillants. Juste après les premiers coups de feu, plusieurs
formations de bombardiers Heinkel He 111 et Dornier Do 17 survolèrent
la ville. Face à la menace explicite de la Luftwaffe, le
gouvernement danois capitula en échange de l'assurance que la
population serait épargnée.
La
Norvège
était importante pour l'Allemagne, et ce pour deux raisons
principales : elle pouvait constituer une importante base pour
ses unités navales, y compris ses U-boots, lui permettant ainsi de
harceler les convois alliés dans l'Atlantique Nord d'une part et,
d'autre part, de protéger ses cargaisons de minerai de fer en
provenance de Suède via le port de Narvik. Autre point marquant, la
Norvège était également importante d’un point de vue symbolique
de par les inspirations völkisch du parti nazi d’Adolf Hitler.
Nombre de ses membres voyaient en effet le pays comme le berceau de
la prétendue race aryenne.
L'invasion
de la Norvège commence donc au matin du 9 avril 1940. Les forces
d’attaques étaient organisées en six groupes
Dans
l'Ofotfjord menant à Narvik, les dix destroyers allemands du Gruppe
1
sont en approche. Avec le Renown
et son escorte déroutés plus tôt afin de rendre dompte de
l'incident du Glowworm,
aucun vaisseau britannique ne leur barre la voie, et les Allemands
peuvent pénétrer dans la zone sans rencontrer de résistance. Au
moment où ils atteignirent le fond du fjord près de Narvik, la
plupart des destroyers avait déjà quitté le regroupement principal
afin de capturer les batteries avancées de l'Ofotfjord, en laissant
seulement trois avec pour mission de réduire au silence les deux
vieux navires de défense côtière norvégiens qui montaient la
garde, à savoir le Eidsvold
et le Norge.
Bien qu'antédiluviens, les deux vaisseaux étaient en mesure de
prendre le dessus sur ces destroyers bien plus légers et au blindage
moins épais. Après une courte discussion avec le capitaine du
Eidsvold,
les bateaux allemands ouvrirent le feu par précaution sur le navire
de défense côtière, le coulant après l'avoir atteint de trois
torpilles. Le Norge
entra dans la bataille peu après et tira sur les destroyers, mais
ses régleurs de tir manquaient d'expérience et n'envoya aucun coup
au but avant d'être coulé par une bordée de torpilles des
destroyers allemands.
Le
9 avril vers 5 h 15
des parachutistes allemands (Fallschirmjäger) atterrissent près des
aéroports d'Oslo Fornebu, de Kristiansand Kjevik et de Stavanger
Sola. Les Allemands capturent Narvik et y font débarquer les 2 000
hommes des troupes d'infanterie de montagne.
Le
plan devait permettre de submerger rapidement les forces norvégiennes
et d’occuper ces aires vitales avant même que toute forme de
résistance ait pu être mise sur pied.
À
Trondheim, le Gruppe
2
ne rencontra également qu'une légère résistance durant le
débarquement. Dans le Trondheimsfjord, l'Admiral
Hipper
attaqua les batteries côtières pendant que ses destroyers
d'escorte, en avant toute, les dépassèrent à une allure de 25
nœuds. Un coup particulièrement bien placé du Hipper
coupa les câbles d'alimentation des projecteurs et rendit les canons
de la batterie inefficaces. Seul un destroyer reçut un coup durant
les opérations de débarquement.
À Bergen, les ouvrages de défense côtière offrirent une
résistance plus sévère lors de l'approche du Gruppe 3, et
le croiseur léger Königsberg ainsi que le vaisseau
d'entraînement d'artillerie Bremse furent endommagés, ce
dernier l'étant même de manière sérieuse. Le manque de
projecteurs de poursuite amoindrit toutefois l'efficacité des
canons, et les navires de débarquement purent opérer sans grande
opposition une fois à quai. Les fortifications se rendirent peu
après, dès l'arrivée d'unités de la Luftwaffe.
À Kristiansand, la résistance des fortifications côtières fut
encore plus dure, reportant par deux fois le débarquement et
endommageant sérieusement le Karlsruhe, le poussant presque à
l'échouage. La confusion se répandit toutefois lorsque les
Norvégiens reçurent l'ordre de ne pas tirer sur les vaisseaux
britanniques ou français, et que les Allemands commencèrent à
utiliser des codes norvégiens capturés à Horten. Les Allemands du
Gruppe 4 en profitèrent alors pour gagner rapidement le port
et y débarquer leurs troupes, capturant la ville à 11h00.
Le
Gruppe 5
rencontra la résistance la plus sérieuse devant le système de
défense intérieur de l'Oslofjord, à proximité de Drøbak. Le
Blücher,
ouvrant le passage, s'approchait des forts en pensant qu'ils seraient
pris par surprise et qu'ils ne pourraient pas réagir à temps comme
de nombreux autres à l'embouchure du fjord. Le croiseur était à
peine arrivé à portée de la batterie que la forteresse de
Oscarsborg ouvrit le feu, mettant chaque coup au but. En quelques
minutes, le Blücher
se trouvait désemparé et ravagé par un terrible incendie. Le
croiseur endommagé fut finalement achevé par une salve de torpilles
lancées depuis une base terrestre lance-torpilles, il coula avec à
son bord la plus grande partie du personnel administratif destiné à
la fois à la supervision de l'occupation de la Norvège et à
occuper le quartier général de la division devant prendre
possession d'Oslo. Le croiseur Lützow,
également endommagé lors de l'attaque, dut battre en retraite, en
compagnie de la totalité du Gruppe 5, douze miles au sud vers
Sonsbukten où il fit débarquer ses troupes. Cette distance retarda
de plus de 24 heures l'arrivée des principales troupes d'invasion
allemandes à Oslo, bien que la ville tombât seulement douze heures
plus tard, lors de l'arrivée de troupes ayant atterri à l'aérodrome
de Fornebu.
Fornebu
était censée être sécurisée par les troupes parachutistes une
heure seulement avant l'arrivée des premières troupes d'occupation,
mais ces premiers avions se perdirent dans le brouillard et
n'arrivèrent pas. Pour autant l'aérodrome n'était pas fortement
défendu et les soldats allemands le capturèrent promptement au
sortir de leurs appareils. L'escadrille de chasseurs de l'aviation
norvégienne basée à Fornebu résistèrent à bord de leurs
biplans Gloster Gladiator jusqu'à être à court de munitions
et se replièrent sur des aérodromes secondaires encore libres. Les
personnels au sol de l'escadrille furent également rapidement à
court de munitions pour leurs mitrailleuses antiaériennes et dans la
confusion générale et le stress de la préparation des chasseurs,
personne n'eut la présence d'esprit ni le temps de faire la
distribution des armes personnelles et des munitions pour les
rampants. Les tentatives norvégiennes pour lancer une contre-attaque
tournèrent court et n'aboutirent à rien de convaincant. Apprenant
ceci, Oslo se déclara ville ouverte et se rendit bientôt en
totalité.
Quant au Gruppe 6 à Egersund et aux parachutistes de
Stavanger, ils connurent peu de résistance et capturèrent
rapidement leurs objectifs.MISSION Krisprolls
Le
premier ministre Churchill et Raoul Dautry, ministre français de
l'Armement, confient à nos héros, à la veille de l’invasion de
la Norvège par les Nazis, la très délicate mission de prendre les
Allemands de vitesse et de rapatrier le stock mondial d'eau lourde de
l'usine Norsk Hydro.
Norsk
Hydro est
un groupe norvégien spécialisé dans la production, le raffinage,
et la fabrication de produits en aluminium dont le siège est à
Oslo. La compagnie a été fondée le 2 décembre 1905 par Samuel
Eyde, en exploitant une nouvelle technologie pour produire des
engrais artificiels en fixant l'azote à partir de l'air (procédé
Birkeland-Eyde). La technologie avait été développée par le
scientifique norvégien Kristian Birkeland. Sa première centrale à
énergie hydraulique a été construite à Notodden suivis par celle
de Rjukan et Tinn. Vemork
est
le nom d'une centrale électrique située près de Rjukan
dansla vallée du Tinn
en Norvège. Construite par Norsk Hydro, elle a officiellement été
ouverte en 1911. À ce moment, elle servait de source de courant
électrique pour le procédé Birkeland-Eyde,
lequel permet de fixer l'azote dans le but d'en faire de l'engrais
azoté.
Plus
tard, Vemork fut utilisé pour la fabrication de l'eau
lourde,
lequel était un sous-produit
obtenu lors de l'électrolyse
de l'eau.
En 1934, Norsk Hydro construisit la première installation de
production d'eau lourde.
Abord
d'un hydravion piloté par le polonais, les membres
du SOE
gagnèrent l'aérodrome privé de Norsk Hydro après un court
ravitaillement à bord d'un porte-avions britannique.
Ils
se rendirent directement à l'usine pour y rencontrer le directeur
Erik Henriksen,
son adjoint et comptable Einar Skinnarland ainsi que la charmante
secrétaire Hileguegue Anderson.
Afin
de protéger leurs secrets de production, nos héros ont été reçus
autour d'une table spécialement dressée dans l'entrée principale
de l'usine. Alors que les responsables norvégiens s'attendaient à
une vente tendues en l'absence de l'Allemagne, ne fussent-ils pas
surpris par l'envolée des enchères entre une chinoise, un américain
et un danois. Alors que Rick essayait de calmer un Niels Bohr
enflammé par l'idée d'acheter le seul stock mondial d'eau lourde,
il se trouva confronté à une Lyn Fu plus tenace que jamais au nom
de l'Empire du Milieu. Par l'entremise de la charmante Alix, la Chine
s’immisçait dans les affaires franco-britanniques.
Ayant
remporté les enchères Niels Bohr fit embarquer les 165 kg d'eau
lourde à bord d'un wagon de la firme. Par le train ils rejoignirent
en compagnie d'Hilguegue l'aérodrome secondaire où les attendaient
leur hydravion et un bi-moteur.
Leur hydravion de départ n'ayant
effectivement pas la capacité de tout convoyer, pouvaient-ils pour
autant choisir le bi-moteur duquel un commando britannique débarquait
pour protéger la piste d'envol.
Informés que le Roi de Norvège
était susceptible d'arrivée d'un instant à l'autre, ils furent
contraints de gagner leur monomoteur.
Alors
que le camion de nos héros roula jusqu'à l'hydravion, une première
escouade allemande s'infiltrait par le flan.
Les tirs du mortier et
des mitrailleuses du commando eurent raison de cette première vague
d'assaut comme du transport de troupes suivant. Notre pilote polonais
s'installa aux commandes de l'hydravion.
Pendant
ce temps, la voiture royale escortée de deux Panhard
AMD-178 s'arrêtait à hauteur
de la maisonnette du Lt-Colonnel Daily Edouard de
la Special Service Brigade. À
la demande de d'O'Connell
les
autres membres du SOE furent autorisés à prendre placer à bord du
bi-moteur. Encore fut-il judicieux de séparer la cargaison des
passagers, l'arrivée d'un char ne leur permit pas de faire le choix.
À
peine eut-il lancé les hélices que le nez de l'hydravion explosa
sous le tir fracassant d'un Panzerkampfwagen II.
Échappant de peu aux flammes, les poumons remplis de fumée, BJ
succomba. Évacué par Rick, aidé de Sean, il fut placé avec la
cargaison dans la queue de l'avion.
Ignorant
l'escorte blindée, le char tourna sa tourelle vers la royale
berline. Sous le souffle cette dernière se coucha sur le flan.
Arrivés
en Ecosse, ils furent accueillis par le Major Julia Smith
Bien
les troupes norvégiennes soient soutenues par les troupes terrestres
françaises et polonaises ainsi que de la Royal Navy et de la RAF,
elles durent se rendre compte que par leur armement datant de la 1ere
guerre ne pouvaient rivaliser contre les Bombardements dévastateurs
des villes par La Luftwaffe
menée par Reinhard Heydrich et le matériel dernier cri de la Heer.
Le
roi Haakon vola à destination du Royaume-Uni afin de représenter la
Norvège en exil. la princesse royale Märtha et ses enfants, s'étant
vus refuser l'asile par leur Suède natale, quitteront plus tard
Petsamo en Finlande afin de vivre leur exil aux États-Unis. De fait,
la Norvège n'a donc jamais véritablement capitulé, le gouvernement
de Vidkun Quisling fut déclaré illicite, et la Norvège, ainsi que
son importante flotte marchande, demeura tout au long de la guerre un
allié et non un territoire conquis.
En
contrôlant la Norvège, le détroit du Danemark et la plus grande
partie du littoral de la mer Baltique, le Troisième Reich encerclait
la Suède par le nord, le sud et l'ouest. Enfin, le commerce maritime
de la Suède et de la Finlande était totalement sous le contrôle de
la Kriegsmarine.